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Ce projet aborde le réaménagement du Parc de la Bergère à Bobigny. Element de connexion dans une trame verte et bleue, celui-ci est en devenir car des travaux y sont déjà en cours.

L’actuel parc d’aujourd’hui dispose d’une ambiance très arborée et d’une topographie unique dans ce contexte qui en font son identité. De manière personnelle, le Parc de la Bergère est pour moi un espace composé de boisements vastes et entendues dans tout le périmètre de celui-ci, d’un accès à l’eau souvent peu visible à cause de la végétation et de la topographie.

Mais l’ambiance principale que j’ai ressentit s’oriente surtout vers une multitude de lieux, centré les uns par rapport aux autres, dont les seules liaisons sont la visibilité vers les logements de Bobigny au Nord.

En effet, le Parc de la Bergère est un lieu enclavé par des infrastructures de transports majeures. Au Nord, les voies de chemin de fer coupent l’espace et ne permettent pas de connexions entre la ville de Bobigny et le parc. Seuls deux accès permettent le passage entre ces deux lieux. Cependant, ils ne sont pas assez visibles et praticable et parfois dans un état vétuste.

Au Sud, c’est le Canal de l’Ourcq qui vient créer une limite dans le paysage.

Le Canal de l’Ourcq a été demandé par Napoléon Bonaparte à partir de 1805. Il a été commandé en même temps que le Canal de Saint Martin et le Canal de Saint Denis. L’ensemble des 3 canaux avait pour but  de créer un raccourcis entre deux méandres de la Seine.

 - Le canal de l’Ourcq permis de relier l’Ourcq jusqu’au bassin de la Villette. Il pouvait donc apporter de l’eau potable à l’ensemble de la ville de Paris et devenir une voie de navigation.

- Le tracé du canal s’est effectué en ligne droite à l’intérieur du paysage existant qui était essentiellement composé de parcelles agricoles.

 - C’est en bordure de celui que s’est développé des usines et des entrepôts.

Dans la première moitié du 20ème siécle, les canaux fonctionnent de moins en moins. L’abandon du traffic s’effectue en 1940 à cause de deux éléments : l’arrivée des voies de chemin de fer ( leur vitesse de déplacement des marchandises ) et la désindustrialisation des campagnes.

Aujourd’hui, après avoir été abandonnés, les canaux sont remis en valeur. 

Les communes ont tourné le dos au canaux durant de longues décennies. Aujourd’hui elles veulent : 

  • tourner leurs villes vers les canaux

  • un renouvellement de leur territoire

 

De plus, les villes en bordure des canaux désirent : 

  • mixité des usages

  • berges accessibles à tous

  • pluralités d’utilisation des quais et des plans d’eau

  • priorités aux circulations douces

  • viser une intégration paysagère.

 

En bordure du Canal de l’Ourcq, coté Sud : Reste de l’industrialisation du Canal. Composé d’entrepôts, bâtiments de logistiques, aujourd’hui entre un état d’abandon ou vétuste, parfois encore en activité. 

Ils marquent encore le passé industriel du Canal de l’Ourcq et rappelle la mémoire industrielle du canal de l’Ourcq.

La trame parcellaire est encore présente malgré la faible activité et offre une visibilité directe face le Parc de la Bergère.

Demain, il y a l’arrivée d’un nouveau projet sur cet espace : la Zac Eco-cité. Mélange de bureaux, logements et services, la future urbanisation de cet espace s’inspire du parcellaire existant tout en ayant de nouvelles lignes de constructions perpendiculaires au Canal de l’Ourcq.

La reprise du tracé de l’existant est marquée par un bâtiment d’angle face au canal, c’est le plus haut en R+14 

-> Ils deviennent un point de repère dans le paysage de par sa hauteur, un élément de connexion visuel, un point d’appel dans le paysage.

Cette première action effectuée par la Zac Eco-cité, permet de garder une mémoire du site, et une mémoire du passé industriel dans la forme de l’espace. 

On peut se rendre compte qu’à l’intérieur du parc, cette orientation existe elle aussi. Malgré le fait que la plupart des bâtiment qui utilisent cette orientation vont être démolis, cette orientation entre en discussion avec la future urbanisation de la Zac Eco-cité.

Alors si le Parc tend à se développer, et que celui-ci est actuellement enclavé, pourquoi ne pas se baser sur la mémoire du lieu, s’inspirer de formes de la ville et des anciens bâtiments pour créer une nouvelle structure? 

Les tours de la Zac vont devenir des points de repères. Le parc quand a lui doit se raccorder à des éléments de bâtis, voiries, structures, trames, où l’usager se retrouve. 

Si le Parc devient un lieu visuel et accessible, il peut devenir un élément d’identité pour la ville de Bobigny.

Il faut donc dans un premier temps créer la base du projet qui va s’orienter sur 3 axes : la connexion de cet espace par une accessibilité piéton mais aussi visuelle entre le Nord et le Sud du Parc, la conservation d’un parcellaire comme structure de liaison et de construction du futur parc, puis la conservation d’une partie de la topographie pour garder un trace de l’ancien parc de la bergère dans les futures formes du projet.

Dans un premier temps, la liaison Nord Sud est affirmée afin de permettre une meilleure connexion entre la Nord et le Sud de la ville. 

La deuxième connexion Nord sud est elle aussi affirmé dans son tracé, et peut être potentiellement appuyé par une seconde passerelle reliant le parc à la Zac Eco-cité, afin de permettre le franchissement tous les 500m environ.

elle se base sur la tramé historique et actuelle venant du Sud, sur laquelle les autres cheminements principaux se basent. Ils sont en orientation directe face aux tours de la Zac

Cela amène une discussion, une continuité et une lecture dans le paysage entre la ville et le Parc. Cette continuité est visuelle et matérielle. non traversable sauf avec les passerelle, elle se ressent dans la forme, les points de vue et les volumes

Ce tracé permet d’estomper une première fois la limite du Canal de l’Ourcq.

Aujourd’hui, l’eau est une limite, une infrastructure, un canal. Mais si l’eau pouvait faire partie du parc? L’eau est en bordure du canal, pourquoi ne pas l’introduire à l’intérieur de celui-ci pour travailler, vivre, faire évoluer le parc grâce à celle-ci?

Orienter le travail vers l’eau permet d’ouvrir le Parc vers le Canal, mais aussi de diversifier les usages du parc. Si la ville et le département désire que le parc suive une reconversion durable de leur espaces, alors un travail sur l’eau peut re-qualifier le milieu vers un mode de vie autonome, écologique et économique.

L’eau rentre donc à l’intérieur du parc, s’inspire, épouse les volumes de la topographie existante. Le chemin de halage est gardé pour des questions de paramètres techniques.

Le canal de l’ourcq se retrouve une seconde fois estomper.

Toutes ces intentions, permettent d’avoir deux intentions dans la forme de l’espace importante, avec ces axes majeurs et l’entrée de l’eau dans le parc.

Le nouveau parc de la Bergère s’inscrit donc dans l’espace en s’inspirant de la trame historique et existante. Elle permet de créer une créer une hiérarchisation dans les circulations. On a donc des cheminements principaux qui coupent le parc de la Bergère, ainsi qu’une continuité du coté Nord qui relie ces différents axes. A cela s’ajoute divers cheminements secondaires qui s’inspirent soit de la forme de la topographie, soit de la trame historique.

Ces points de repères sont retranscrits de manière différentes dans le parc  :

  • Dans les cheminements

  • De part la végétation qui peut cadrer les vues

  • Avec des espaces de vides qui viennent agrandir la perspective et ouvrir le regard vers l’au delà du canal.

 

En fonction des axes de circulation est de l’entrée de l’eau, une partie de la topographie est gardée et une autre partie est modifiée. 

Cela permet une nouvelle fois à l’espace de garder une mémoire de l’ancien parc de la Bergère dans la forme de son socle. Permet de garder une partie de l’existant et de conserver une partie des arbres de l’existant.

Le cycle de l'eau à l'intérieur du Parc de la Bergère fonctionne de plusieurs manières : 

  • Collecte des eaux de pluies dans une zone intermédiaire , arrivant des espaces minérals/ point haut

  • + Collecte des eaux de pluies à l’Ouest -> Jardins de Pluie.

  • L’entrée de l’eau traitée par la phytoépuration dans un premier temps

  • Bassin, développement d’une végétation sur le bords des Bergère à l’intérieur du Parc.

  • Le Cycle interne du Parc de la Bergère : continuité de la dépollution de l’eau, et création d’un point de vue et d’un paysage remarquable.

Les ambiances vont être donner la qualité du Bassin. Un enchainement de séquences permet de passer dans un premier temps d’un espace où la végétation sera basse des deux côtés, avec des bords de berges un peu plus boisé. Puis dans un second temps, un bassin aux ambiances végétales de zones humides tourné vers la Zac Eco-cité car la vision vers le Sud est bloquée par topographie.

Une troisième séquence peut s’ajouter, avec le chemin de halage. L’effet sera immédiat. C’est une circulation au milieu de l’eau, entre un usage industriel et de navigation et un usage de phytoépuraion, de plan d’eau et d’ambiance de zone humide.

L’eau provenant du Canal de l’Ourcq est pompée sous le chemin de halage. Elle est filtrée dans un premier temps. Cela permet d’enlever la pollution présente dans l’eau qui provient en amont du canal grâce à la phytoépuration.

A celle ci, s’ajoute les eaux de ruissellements récupérées en amont sur les espaces minéraux.

L’eau arrive ensuite dans l’espace du bassin bas le plus vaste, permettant à une biodiversité spécifiques des zones humides de se développer en bordure des berges du parc.

Si le paysage d’eau suit les saisons climatiques et la pluie, alors les espaces vont évoluer en fonction de ces facteurs.

Les saisons peuvent diversifier les usages des espaces, développer l’imaginaire du lieu et permettre la pratique de nouvelles activités. On peut donc y suivre les différents états de l’eau.

C’est à partir de là que le cycle interne de l’eau commence. L’eau est donc pompée du point bas afin d’arriver au point haut du parc de la bergère.

 

 

Le point haut est définie comme le Miroir.

Vaste espace dont la forme s’inspire de la topographie existante, récolte les eaux de pluies dans un premier temps.

Cette lame d’eau de 15 cm de profondeur a pour but de créer un lien entre le ciel et la Terre, grâce à son reflet. Celui-ci est travaillé par plusieurs niveaux praticables. Un premier espace en pierre de basalte et le deuxième plus vaste en galets noir. Cela permet encore plus de créer un effet de reflet, d’où le nom du Miroir.

Afin d’être régulièrement en eau, ce sont les éoliennes qui viennent pomper l’eau du point bas par la force du vent ou grâce à l’action des usagers, permettant d’introduire un facteur de participation à l’intérieur du parc. 

Lors du trop plein de cet espace, l’eau est évacué le long d’escalier est revient dans le bassin.

Ces phases, permettent à l’eau de s’oxygéner et de créer un cycle perpétuel de l’eau afin d’éviter la stagnation de celle-ci.

La végétation existante et ajoutée permet de cadrer des vues, à la fois vers la Zac Eco-cité et le paysage urbain au Sud, mais aussi vers le point d’accès au Nord, vers la ville de Bobigny.

Le ruissellement à l’intérieur du Parc peut se suivre le long des cheminements et est visible pour tous les usagers. L’eau une fois contrôlée, retourne dans les Jardins de Pluies. 

Ces espaces ont le bénéfice d’évoluer au fil du temps, en fonction des pluies. En collectant les eaux, ces milieux évolueront d’endroits sec, jusqu’a des endroits humides où la végétation sera de plus en plus basses. 

Ils évolueront au fil du temps, des saisons.

Mais le parc n’induit pas que des usages autour de l’eau. Dans une volonté de créer un parc où les usages y sont diversifier, des éléments de programmes y sont aménagés.

  • La crèche est placé près du bâtiment de la justice, afin de continuer d’affirmer l’espace qui dispose de bâtiment imposant à l’intérieur du Parc. Proche de la voie de circulation existante, elle est facilement accessible, à l’intérieur du parc mais disposant d’un espace spécifique à son usage.

  • Dans les structures imposantes, l’espace sportif est lui aussi proche de la voie de circulation. Un espace vaste peut laisser libre cours aux usages, et un terrain de sport couvert peut accueillir des événements sportifs régulièrement. Cette halle couverte pourrait aussi accueillir des marchés et occuper la place de manière différente. 

  • Les promontoires, sont un ajout de programme face à la volonté de connecter le parc vers son extérieur. Il permette d’appuyer des ouvertures dans la végétation et d’offrir une plus large visibilité. 

Dans la diversité des usages, les places invitent à la diversité des usages et aux rassemblements 

  • Maison du Parc est appuyer par la une place minérale de grande ampleur, pouvant accueillir des manifestations et autres événements à l’intérieur du Parc de la Bergère.

  • A l’entrée du parc coté Ouest, le i vélo permet un lieu de halte pour la vélo route, mais aussi d’information pour tous les cyclistes.

  • Les buvettes sont disposées ici, et permettent d’offrir des usages de commerces, de détente, de halte à l’intérieur du parc. 

Elles viennent ensemble compléter les Services de la Maison du Parc et permet des usages variés et ouverts à tous.

Pour conclure, ce projet de fin d’étude traite le réaménagement du Parc de Bergère  et y développe des espaces multi-fonctionnels dans ses usages, mais aussi dans le temps.

Le Parc est amélioré, orienté vers une stratégie de composition autour de l’eau et l’art de mettre l’eau en valeur, tout en se connectant vers l’extérieur.

Ce parc se développe en s’inscrivant dans une démarche durable, en lien avec la nature et son contexte, tout en créant des espaces écologiques et esthétiques.

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