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Ville fragmentée

Le commencement du projet s’inscrit dans la phase de visite de site de la ville de St Omer, avec cette fois-ci, un nouveau regard sur celle-ci.

L’essentiel de ce qu’il en est ressortit fut des détails de la ville, qu’ils soient à la fois historiques ou du quotidien. Mais ce n’est pas la seule chose qui m’a marqué. En effet, la ville de Saint Omer est minérale. La végétation à l’intérieur de ses murs est peu présente ou oubliée. Cela lui donne parfois une image morose ou trop terne.

C’est sur ces deux points, l’histoire et la végétation que le projet se porte.

 

L’intention première est de créer une promenade à l’intérieur de la ville. En choisissant de travailler sur l’ensemble des îlots se tenants entre les rues St Bertin et Carnot, la promenade devait se retrouver àl’intérieur de l’espace. Recenser le vide à la fois privé et public permis de trouver de nouvelles formes pour pouvoir tracer la promenade. Il fallait donc ouvrir certains îlots afin de les rendre traversants ou utilisables pour l’espace public. Le vide se redéfinit pour créer une traversée reliant les ruines de l’Abbaye Saint Bertin à la Cathédrale Notre Dame de Saint Omer, ou inversement. La promenade circule au milieu de vestiges historiques comme la Salle de Concert ou l’Eglise Saint Denis. Elle permet de créer des aménagements en lien avec ses

bâtiments, enrichissant le cheminement, ne lui donnant pas une forme monotone.

Cette promenade est appuyée par la végétation qui viendra marquer les coeurs d’îlot devenus publics et ouvrir l’espace devant les bâtiments historiques. Elle permet donc de relier deux pôles emblématiques de la ville de Saint Omer, en s’éloignant de la voiture et en intégrant du végétal à l’intérieur des îlots.

 

La proposition apportée à cette démarche est détaillée sur l’îlot Saint Denis ainsi que celui adjacent à l’Ouest.

Il permet de montrer les différents dispositifs apportés à la fois face à l’histoire, mais aussi lorsqu’un enclos privé devient public. Les formes du projet se base sur le contexte mais aussi sur la pente et l’écoulement de l’eau. L’eau, ainsi que le végétal par la suite, permet de relier les espaces publics qui semblent être des projets séparés mais pourtant faisant partie d’un tout.

A l’intérieur de l’îlot ouvert, une trame végétale et un travail sur la topographie, permet de mettre à distance les usages privé et public. Les masses végétales et les différents sens de la pente se dessinent et se dégradent en fonction des différents usages de cet espace. L’eau est mise comme élément fort au milieu de ces formes sans pour autant la travailler d’avantage. Le besoin de garder l’eau à son état actuel lui donne une prestance simple et forte, appuyé par son écoulement naturel.

 

L’eau et le végétal relient l’enclos ouvert à l’Eglise Saint Denis qui dispose de deux espaces. Le premier se trouve devant elle, reprenant un tracé droit et simple, afin de ne pas prendre trop de place par rapport à l’église.

Cet aménagement propose deux usages. Le premier est d’être utilisé comme espace potager par les habitants du quartier ou une association locale. Le deuxième est que si personne ne désire utiliser cet espace, la commune sème alors un simple mélange de graminées et de vivaces.

 

Le deuxième espace derrière l’Eglise Saint Denis est en coeur d’îlot. Il reprend le principe des jardins de cloitre, où la forme carré, qui sert aux plantations est détournée afin d’être utilisée pour l’espace piéton. Les arbres existants sont gardés permettant de créer un jeux de hauteur dans les plantations. Les plantes choisies sont toutes des plantes médicinales ou potagères afin de rester dans le thème.

 

L’aménagement au coeur de la ville de Saint Omer offre une promenade aux aménagements et à la végétation diverses, s’inscrivant dans le passé, et tourné vers le futur.

La promenade de St Omer, une continuité dans le paysage urbain
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